Le monachisme et les institutions ecclésiastiques en Egypte (fin Ve - début VIIe siècle)
Auteur / Autrice : | Maria Chiara Giorda |
Direction : | Bernard Flusin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences religieuses |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris, EPHE |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : École pratique des hautes études. Section des sciences religieuses (Paris) |
Mots clés
Résumé
La thèse s’occupe du rapport entre le monachisme égyptien et les institutions ecclésiastiques et par conséquent des modalités d’interaction et de collaboration entre moines et clergé, en terme de partage des territoires et des compétences. Nous avons choisi de ne pas travailler sur les premiers siècles du monachisme, mais de nous concentrer sur la fourchette chronologique qui débute en 451, date du concile de Chalcédoine, quand un processus de séparation intérieur à l’Eglise commence et se termine dans la première moitié du VIIe siècle, quand les Arabes et donc une nouvelle religion, l’Islam, arrivent en Egypte. Il n’est pas correct d’appliquer à cette période une lecture du monachisme comme phénomène fondé sur le charisme, c’est-à-dire porteur d’une autorité antagoniste à celle institutionnelle car charismatique. Par ailleurs, pour la période analysée, il n’est pas correct d’interpréter le rapport entre monachisme et institution ecclésiastique par les catégories de la séparation, du conflit et de la compétition. A la lumière d’un processus d’institutionnalisation, on doit parler d’une intégration toujours plus profonde des institutions ecclésiastiques et du monachisme, et d’une intensification des collaborations qui a pour conséquence la construction commune d’une identité chrétienne égyptienne spécifique par rapport à la foi et à la politique orthodoxe byzantine. Le contexte ecclésiastique égyptien après le concile de Chalcédoine est particulièrement intéressant pour la question de la double hiérarchie ecclésiastique qui avait adhéré (ou non) au concile. Pour des raisons évidentes nous ne nous engagerons pas sur ce thème d’étude, c’es-à-dire le concept d’« orthodoxie » et d’« hérésie » en milieu monastique, mais on ne peut pas ignorer le positionnement du monachisme égyptien envers le concile de Chalcédoine : à notre avis et d’après les sources, la majorité du monachisme fut en effet rangé du côté adverse au concile. Tous les sites monastiques qui représentent les cas d’études au sein de la recherche, bien que ne présentant pas de préoccupations théologiques particulières, sont anti-chalcédoniens.