Estimation du risque de rupture fragile de soudures de pipelines en aciers à haut grade : caractérisation et modélisation
Auteur / Autrice : | Anne-Sophie Bilat |
Direction : | André Pineau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences et génie des matériaux |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris, ENMP |
Résumé
Dans le but de réduire les coûts de transport du gaz, il est prévu d’augmenter les pressions de service des pipelines. Pour ce faire, des aciers à haute limite d’élasticité ferrito-bainitiques, type X100 (limite d’élasticité supérieure à 100 ksi, soit 690 MPa), ont été développé. Les propriétés à froid des soudures de raboutage réalisées par un procédé MAG automatique sont vérifiées par des essais mécaniques. Des essais Charpy ont montré que lorsque l’entaille est centrée en ligne de fusion, l’énergie de rupture à 20 °C est inférieure à 40 Joules. La zone fragile se situe dans la zone affectée thermiquement à gros grains. Les deux ZAT, trop petites pour être testées individuellement, sont reproduites à l’aide d’une machine Gleeble. Une procédure spécifique pour l’identification des lois de comportement mécanique est mise en place pour les éprouvettes de ZAT simulée, afin de tenir compte des hétérogénéités métallurgiques de ces éprouvettes. Des essais de traction sur éprouvettes lisses et entaillées, des essais de flexion en quasi-statique et des essais Charpy sont réalisés entre 196 et 20 °C. Cette base expérimentale est utilisée pour caler les équations constitutives du modèle du matériau qui sont utilisées dans un code par éléments finis pour prédire la rupture de la soudure. Les résultats obtenus par l’approche locale sont comparés à ceux obtenus par les règles de dimensionnement usuellement utilisées par les exploitants (Failure Assessment Diagrams).