Migrantes, seules et sans droits, au Maroc et en France : dominations imbriquées et résistances individuelles
Auteur / Autrice : | Nasima Moujoud |
Direction : | Marie-Élisabeth Handman |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ethnologie et anthropologie sociale |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse porte sur les conséquences qu'impliquent les rapports sociaux de pouvoir quant au regard porté sur les migrantes dans leur ensemble, et quant à l'appréhension de la migration, du travail, de la mobilisation collective, de la sexualité, du mariage, de la maternité et des relations sociales par des femmes parties seules du Maroc en situation irrégulière en France. La recherche s'appuie à la fois sur l'enquête de terrain et sur l'analyse de la littérature sur les migrantes, le Maroc ou le Maghreb. Elle relie la question de la migration des femmes à celle de l'articulation des rapports sociaux de classe, de ''race'' et de sexe. Elle montre que les femmes défavorisées qui ont initié seules la migration sont amenées à substituer à la mobilisation collective une lutte plus individuelle qui se révèle sous la forme de stratégies adaptées aux effets des dominations imbriquées inscrites aussi bien dans la société de départ que dans celle d'arrivée.