Distribution du Bisphénol F, un monomère utilisé dans les résines époxy, chez la rate gestante et le fœtus : identification des métabolites et conséquences toxicologiques
Auteur / Autrice : | Nicolas Cabaton |
Direction : | Marie-Christine Chagnon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences des aliments. Toxicologie |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le BPF est un monomère utilisé pour la synthèse de certaines résines époxy des boites de conserves et des canettes. Le BPF peut migrer depuis l'emballage jusque dans l'aliment, ce qui expose le consommateur et constitue un risque potentiel. L'objectif de cette étude consistait à étudier la distribution du BPF chez la rate gestante, non gestante et chez le foetus, après l'administration orale de [3H]BPF. Cette étude a montré que le BPF était retrouvé dans les urines, mais était aussi métabolisé, chez la rate, par des enzymes de phase I (métabolites hydroxylés) et par des enzymes de phase II (métabolites sulfoconjugués, glucuro-conjugués, et méthoxylés). Des incubations avec des fractions subcellulaires hépatiques ont montré des différences de métabolisation entre le rat et l'homme, avec la production de métabolites hydroxylés majoritaires (BPF ortho et méta-hydroxylé), des dimères du BPF, mais pas de métabolites de phase II chez l'Homme. D'un point de vue toxicité, le BPF était la molécule la plus génotoxique (test des comètes sur cellules HepG2) et la plus oestrogénique avec ERa (agoniste partiel) et ERb (agoniste total) par rapport à ses métabolites libres, la DHB et le BPF-OH. De plus, le BPF était anti-androgénique sur les cellules MDA-kb2 et diminuait la production de testostérone chez le foetus de rat, après une exposition directe de la gonade, suggérant une atteinte de la fonction testiculaire.