Evolution de la résistance aux herbicides inhibiteurs de l’acétyl-coenzyme A carboxylase chez le Vulpin des champs (Alopecurus myosuroides huds. )
Auteur / Autrice : | Yosra Menchari |
Direction : | Henri Darmency, Christophe Délye |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la Terre. Biologie des populations |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dans le cas du vulpin des champs (Alopecurus myosuroides Huds. ), une adventice majeure des cultures d’hiver, des résistances aux herbicides inhibiteurs de l’acétyl-coenzyme A carboxylase (ACCase) dues à au moins 7 allèles résistants de l’ACCase et à des mécanismes de métabolisation des herbicides posent problème en France. Cette étude, conduite sur 127 populations de vulpin à l’échelle de la Côte d’Or a révélé que la résistance est très généralisée surtout pour le fénoxaprop et aucune population ne contenant que des plantes sensibles n’a été détectée. Une partie de cette résistance (20 %) est due aux allèles mutants de l’ACCase connus. La majeure partie (80 %) est due à d’autres mécanismes probablement essentiellement de la métabolisation. L’étude de la variabilité génétique neutre montre que cette résistance semble évoluer localement à partir de multiples foyers indépendants. Des coûts génétiques variables associés à 3 allèles résistants de l’ACCase ont été observés. En effet, aucun coût significatif sur la croissance, la production de semences ou la germination n’a été observé pour les allèles L1781 et N2041. Cependant une réduction significative de biomasse et de production de semences pour l’allèle G2078, ainsi qu’une possible distorsion de ségrégation contre les plantes homozygotes pour cet allèle ont été observés. L’ensemble des résultats obtenus montre que la résistance aux herbicides inhibiteurs de l’ACCase chez le vulpin est un phénomène complexe, sous la dépendance de multiples facteurs, qui a lieu à une échelle très locale et doit être gérée au niveau de la parcelle.