Ecologie des défenses immunitaires : coût et limitation chez l’oiseau
Auteur / Autrice : | Cyril Eraud |
Direction : | Bruno Faivre |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Écologie |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les parasites sont une source de pression sélective importante, susceptible d’infléchir les dynamiques de populations et modifier les patrons d’histoire de vie de leurs hôtes. Face à cette menace, la sélection naturelle a doté les hôtes d’une large gamme de mécanismes de résistance, au sein desquels les défenses immunitaires tiennent une place prépondérante. Cependant, malgré la complexité des mécanismes de l’immunité et la pression de sélection exercée par les parasites, les aptitudes immunitaires se caractérisent par une forte variabilité à la fois entre les espèces, les populations ou les individus. En conceptualisant l’investissement dans les défenses immunitaires comme une participation à l’effort de maintenance, la théorie des traits d’histoire de vie est présentée comme un paradigme de l’évolution des fonctions immunitaires et du maintien de cette variabilité. Selon cette théorie, l’investissement dans l’immunité serait coûteux et son utilisation serait par conséquent contrainte par le fait qu’elle se réaliserait aux dépens d’autres composantes de l’aptitude phénotypique des hôtes. Dans ce contexte, ce travail s’attache à identifier la nature et l’intensité des coûts physiologiques associés à l’utilisation des défenses immunitaires chez l’oiseau, ainsi que leur importance au plan évolutif. Le rôle du coût de l’immunité dans le maintien de la variabilité de l’aptitude immunitaire est également abordé, à l’échelle interspécifique et intra-spécifique. A ce dernier niveau, ce travail intègre l’importance relative de l’investissement dans d’autres traits et la flexibilité de l’investissement dans l’immunité en fonctions de contingences environnementales.