Thèse soutenue

Les toitures polychromes en Bourgogne : étude historique, technique, stylistique et symbolique du XIVe siècle au XXe siècle

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Auteur / Autrice : Catherine Baradel-Vallet
Direction : Jean Rosen
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire des arts
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Dijon
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Langages, Idées, Sociétés, Institutions, Territoires (Dijon2007-2016)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Archéologie, terre, histoire, sociétés (ARTEHIS) (Dijon)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Jean Rosen, Laurent Baridon, Thierry Crépin-Leblond, Eric Pallot, Daniel Russo

Résumé

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Cette recherche a pour objectifs d’étudier l’évolution historique et technique, mais aussi stylistique et symbolique des toitures polychromes présentes en Bourgogne entre le XIVe et le XXe siècle, en les replaçant au sein de l’histoire générale de cette pratique ornementale. La réunion et la confrontation des témoignages iconographiques, archéologiques et écrits ont permis d’analyser la place de la polychromie dans l’architecture, le choix des motifs et des couleurs, l’utilisation de tuiles de différentes formes, glaçurées au plomb ou à l’étain, le type de production (artisanale ou industrielle) de celles-ci, l’analyse sociologique et les lectures symboliques, les influences reçues ou exercées, ainsi que l’instrumentalisation de l’image des « toits bourguignons » au XXe siècle. La synthèse des données historiques fait apparaître l’existence de deux cycles. Le premier, impulsé par les grandes réalisations gothiques d’Île-de-France des XIIe-XIIIe siècles, s’étend des témoignages bourguignons précoces du XIVe siècle jusqu’au déclin du XVIIIe siècle, et comprend l’apogée incarnée par l’architecture parlementaire du XVIIe siècle. Le second, initié vers 1840, a puisé sa sève créatrice dans les réalisations anciennes et dans le renouveau, général en Europe, du goût pour les terres cuites architecturales glaçurées. Celle-ci s’épuisera après 1914, les ultimes relectures se situant entre 1935 et 1940. L’essor du tourisme et la recherche d’images régionales identitaires conduiront à l’usage métonymique de ces toitures polychromes au XXe siècle.