L'environnement scolaire, quels effets sur les aspirations ''individuelles'' ? : le cas de l'entrée dans l''enseignement supérieur
Auteur / Autrice : | Nadia Nakhili |
Direction : | Marie Duru-Bellat |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Langages, Idées, Sociétés, Institutions, Territoires (Dijon2007-2016) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de recherche sur l'éducation : sociologie et économie de l'éducation (IREDU) (Dijon) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Georges Solaux |
Rapporteur / Rapporteuse : Georges Felouzis, Olivier Galland |
Résumé
L’objet de cette recherche est d’analyser les différences d’aspirations et de choix d’orientation à l’entrée dans l’enseignement supérieur. Il s’agit plus particulièrement de déterminer dans quelle mesure les choix « individuels », qui ne sont pas sans incidence sur la construction des inégalités scolaires, dépendent du contexte de scolarisation. En effet, puisque le caractère diversifié des contextes de scolarisation n’est, en France, plus à démontrer, la première partie de ce travail invite, sur la base des travaux issus de la sociologie de l’éducation et de la littérature anglo-saxonne, à considérer les dimensions contextuelles comme pouvant être à l’origine des choix scolaires et des aspirations. Cette question, non explorée en France, pour ce palier d’orientation, a donc été l’objet du travail empirique de la deuxième partie qui a reposé principalement sur un couplage des données du Panel 95 de la DEP et des données IPES ainsi que sur une enquête originale menée auprès d’étudiants. Au terme d’analyses quantitatives multivariées il est mis en évidence que l’environnement scolaire constitue un facteur jouant de manière significative sur les aspirations des lycéens (probabilité d’envisager un type de cursus plutôt qu’un autre et durée des études envisagée). L’environnement scolaire joue de manière significative sur les choix d’études des jeunes à caractéristiques scolaires comparables et à origine sociale donnée. L’effet contextuel mis en évidence est de double nature : agissent conjointement la composition sociale de l’établissement et l’offre locale d’enseignement supérieur (principalement la présence dans l’établissement d’une CPGE). Dans de nombreux cas de figure, les effets cumulés de l’environnement scolaire sont au moins d’importance égale à ceux connus de l’origine sociale individuelle auxquels ils se cumulent. Au total, les préférences des individus, situées dans des contextes inégaux ne sont pas insensibles à l’organisation du système éducatif.