Modélisation probabiliste de formation de réseaux de fissures de fatigue thermique
Auteur / Autrice : | Nicolas Malésys |
Direction : | François Hild |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Mécanique. Génie mécanique. Génie civil |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Cachan, Ecole normale supérieure |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de mécanique et technologie (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 1975-2021) |
Résumé
Des réseaux de fissures superficielles de fatigue thermique ont été détectés dans des conduites de centrales nucléaires, plus précisément dans les zones de mélange du circuit de refroidissement du réacteur à l’arrêt. De nombreux travaux expérimentaux ont d’ores et déjà été menés pour caractériser l’apparition et la propagation de ces fissures. L’aspect aléatoire de l’apparition de celles-ci a conduit à proposer un modèle probabiliste de formation et de propagation de fissures. Dans un premier temps, des essais de fatigue mécanique uniaxiale sur des éprouvettes entaillées ont été réalisés afin de mettre en évidence le multi-amorçage de fissures, leur arrêt par obscurcissement et leur coalescence par recouvrement des zones d’amplification des contraintes. Dans un deuxième temps, le modèle probabiliste a été établi sous deux hypothèses : la germination continue de fissures en surface, grâce à une loi d’amorçage à seuil suivant un processus ponctuel de Poisson, et le processus d’obscurcissement qui interdit l’amorçage ou la propagation d’une fissure si celle-ci se situe dans la zone de relaxation des contraintes d’une autre fissure déjà existante. La propagation des fissures est assurée par une loi de type Paris basée sur des calculs de facteurs d’intensité des contraintes en pointe et en fond de fissure. L’évolution des réseaux de fissures multidirectionnelles en surface peut ainsi être suivi au moyen de trois grandeurs : la probabilité d’obscurcissement, comparable à une variable d’endommagement de la structure, la densité de fissures activées, comparable à la densité de fissure d’un réseau réel, et la densité de fissures actives qui permet de connaître le nombre de fissures qui se propagent toujours dans la zone d’étude. La distribution des tailles de fissures est également accessible permettant une comparaison plus rapide avec les résultats expérimentaux.