Hyperactivité musculaire dans les douleurs myofasciales orofaciales
Auteur / Autrice : | Céline Bodéré |
Direction : | Alain Woda |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du vivant. Physiologie humaine |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Clermont-Ferrand 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Bien que très fréquente, la douleur musculaire chronique reste mal comprise. Les deux travaux présentés dans ce mémoire portent sur l'étude électrophysiologique des muscles masticateurs chez les patients souffrant de douleurs orofaciales chroniques (myofasciales et neuropathiques) et chez des sujets non-douloureux (dérengements internes de l'articulation temporo-mandibulaire et contrôles). La première étude évalue la relation entre une douleur orofaciale spontanée chronique, modérée ou sévère, et deux variables électrophysiologiques : l'activité électromyographique (EMG) au repos et l'amplitude du réflexe massétérin. En présence de douleurs orofaciales, myofasciales ou neuropathiques, les muscles temporaux et masséters présentent une ''hyperactivité EMG'' tonique et une réduction majeure de l'amplitude du réflexe massétérin. Quand les douleurs sont unilatérales, ces signes sont identiques du côté douloureux et non douloureux. Nous en déduisons que la modulation de l'activité musculaire en présence de douleurs orofaciales chroniques n'est pas la conséquence directe d'un mécanisme nociceptif périphérique et nous discutons l'hypothèse d'un mécanisme d'origine central. La seconde étude montre en l'effet d'une butée antérieur (JIG) sur cette ''hyperactivité'' EMG : le JIG réduit transitoirement l'activité EMG des muscles masticateurs dans les douleurs myofasciales mais pas dans les douleurs neuropathique. Si le premier travail suggère que la douleur myofasciale pourrait être une ''douleur neuropathique du muscle'' le second montre que les deux entités pathologiques diffèrent sur certains mécanismes. Par ailleurs, la seconde étude confirme l'intérêt de l'utilisation transitoire du JIG en pratique odontologique (rapports intermaxillaires, ajustements occlusaux). Ce travail ouvre sur deux projets en cours d'inclusion. La première étude, exploratoire, fait l'objet d'un Projet Hospitalier de Recherche Clinique régional, la seconde est un essai thérapeutique non pharmacologique.