Les paradoxes de la prolifération nucléaire depuis la fin de la guerre froide
Auteur / Autrice : | Tariq Khaitous |
Direction : | Jean-Paul Chagnollaud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences politiques et relations internationales |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Cergy-Pontoise |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit et Science politique (Cergy, Val d'Oise)) |
Résumé
Durant la confrontation Est / Ouest, la prolifération des armes nucléaires jouait un rôle de stabilisateur. Elle permettait d’établir un équilibre des forces entre les deux superpuissances et d’éviter une guerre nucléaire. Mais depuis l’effondrement de l’ex-Union Soviétique, la dynamique de la prolifération nucléaire a changé, mais pas les garde-fous. Il y a eu des progrès au niveau du désarmement et de l’universalité du TNP mais à contre courant du mouvement de remise en cause du nucléaire, il y a eu toute une série d’événements qui ont mis en cause l’efficacité du régime de non prolifération en suscitant ainsi une crise de prolifération nucléaire. En 1991, l’Irak avait développé un programme nucléaire clandestin en en suscitant une vire émotion internationale. Le pays avait développé non seulement les moyens de produire des matières fissiles, mais aussi les techniques permettant de les transformer en un engin nucléaire explosif. La Corée du Nord a violé le TNP à plusieurs reprises et a fini récemment par procéder à un test nucléaire. L’Inde, Israël et le Pakistan, trois États dotés de l’arme nucléaire, sont toujours en dehors du régime et en train de développer leur potentiel nucléaire en toute impunité. L’Iran poursuit toujours ses ambitions nucléaires en s’efforçant d’acquérir la bombe atomique et ceux, contrairement aux engagements pris dans le cadre du TNP et de l’AIEA. Le trafic illicite des matières nucléaires par des réseaux clandestins risque de saper le système international de contrôle des matières nucléaires. Le désarmement des cinq puissances n’est pas encore atteint. Le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires n’est toujours pas entré en vigueur et enfin, la négociation de la convention sur l’arrêt de la production de matières fissiles continue de traîner à Genève après sept ans de sa conclusion. Notre approche vise à faire une analyse profonde de la crise de la prolifération nucléaire dans l’après guerre froide à travers une étude succincte de tous ces cas d’échecs. Ainsi nous nous demanderons dans qu’elle mesure le régime de non prolifération pourrait faire face à cette crise et quelles sont les solutions adéquates que la communauté internationale pourrait appliquer pour le sauver de son effondrement total.