La décentralisation territoriale au Gabon : essai sur un phénomène d'institutionnalisation selon le mode mimétique
Auteur / Autrice : | Aimé Félix Avenot |
Direction : | Patrice Chrétien |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit public |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Cergy-Pontoise |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit et Science politique (Cergy, Val d'Oise)) |
Mots clés
Résumé
Bien souvent, pour s’adapter aux phénomènes de mondialisation et échapper ainsi à une sorte d’exil intérieur, les pays au sud du Sahara sont obligés de s’aligner sur les standards de développement (et les valeurs sous-jacentes) des pays dominants, d’autant que cet alignement mobilise les ressources de la coopération internationale pour le développement. Il reste que l’adoption chez soi de solutions institutionnelles produites sous d’autres cieux, dans une histoire nationale et un système de valeurs différents des siens, pose toujours un problème d’articulation avec le désir humain, avec l’ordre des représentations symboliques qui animent presque insidieusement le procès de constitution du social. La transposition au Gabon du modèle français de décentralisation n’échappe pas à cette difficulté. La décentralisation transposée n’a guère de chance de faire l’objet d’une appropriation si elle n’est pas relayée par une signification sociale renvoyant aux référents quotidiens des Gabonais, aux catégories d’identification qui les rattachent à la collectivité de référence. Il en va de la légitimité des institutions publiques et de leur capacité à produire efficacement les indispensables effets normatifs.