Thèse soutenue

Thérapies innovantes dans le mésothéliome pleural basées sur un effet anti-énergétique

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Auteur / Autrice : Xiaodong Zhang
Direction : Philippe Icard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biomolécules, pharmacologie, thérapeutique
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Caen

Mots clés

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Résumé

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Le cancer de la plèvre est grave car très résistant à la chimiothérapie. Nous avons testé un nouveau traitement basé sur la glycolyse particulière des cellules cancéreuses aboutissant à la formation d’acide lactique, fait décrit par Otto Warburg, deux fois prix Nobel, qui considérait ce phénomène du à un défaut de la respiration cellulaire comme étant à l’origine du cancer. Nous avons étudié l’effet du 2-Deoxyglucose, du 3-Bromopyruvate et du Citrate, sur 2 lignées cellulaires de mésothéliome humain en culture, puis sur un modèle de carcinose péritonéale obtenu chez la souris nude. Les deux lignées ont réagi d’une façon presque inversée à ces composés, soit en ralentissant leur prolifération, soit en mourant par un mécanisme apoptotique (voie mitochondriale) ou par empoisonnement nécrotique. In vivo, le 3-BrPA et le citrate ont entraîné un gain de survie très significatif (p<0. 0001), le cisplatine, drogue de référence, n’ayant pas d’effet. Nous avons tenté de mieux comprendre la biochimie particulière de la cellule cancéreuse et de sa mitochondrie, et de commencer à la croiser avec les mécanismes de résistance à l’apoptose. En définitive, la cellule cancéreuse et la tumeur sont de véritables parasites pour l’organisme, détournant l’énergie pour proliférer. Par le biais de stratégies anti-énergétiques nouvelles, il semble donc possible de ralentir ou stopper la prolifération tumorale et peut-être d’aider à rendre efficace d’autres stratégies (siRNA anti-famille Bcl-2 ou dirigés contre des enzymes clés ou limitants de la glycolyse ou de la lipolyse…), ou d’induire la mort par apoptose ou par empoisonnement, tandis que des thérapies de « support » peuvent être imaginées pour aider l’organisme à mieux lutter contre le cancer-parasite. Nous concluons par un schéma explicatif du métabolisme et l’amorce d’une nouvelle théorie de la cancérisation, dans laquelle comme le pensait Warburg, le défaut de la respiration cellulaire pourrait bien être la cause originelle du cancer, se situant en amont des altérations géniques.