Traitement visuel global-local et identification chez l’enfant et l’adulte
Auteur / Autrice : | Nicolas Poirel |
Direction : | Emmanuel Mellet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physiologie, biologie des organismes, populations, interactions |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Caen |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Observer le monde qui nous entoure implique une focalisation de l’attention soit sur la vision d’ensemble d’une scène (traitement global) soit sur un élément particulier de cette même scène (traitement local). Navon, en 1977, a montré chez l’adulte que l’information globale était prioritaire sur le local. De plus, les informations globales interfèrent avec le traitement des informations locales. Ces deux effets sont appelés «global precedence effect» (GPE). Le travail présenté dans cette thèse consistait à déterminer l’importance du caractère signifiant des stimuli sur le GPE. Pour ce faire, nous avons élaboré des stimuli dits hiérarchisés, composés d’un niveau global et d’un niveau local. Une première étude dans laquelle les stimuli hiérarchisés pouvaient représenter des objets ou des non-objets a révélé que l’effet de précédence globale pouvait être inversé en fonction de la nature des stimuli. Dans une seconde étude, nous avons constaté que le niveau global était toujours traité plus rapidement que le niveau local, quelle que soit la nature du matériel. Nous avons également mis en évidence des effets d’interférence uniquement obtenus lorsque le matériel était identifiable. Ces résultats démontrent que le GPE met en jeu deux mécanismes distincts : d’une part des mécanismes « sensoriels » et d’autre part des mécanismes « cognitifs ». Une étude chez l’enfant de 4 à 9 ans nous a permis de placer ces résultats dans une perspective développementale. Les analyses ont mis en évidence une évolution très nette d’un traitement préférentiel local, à 4 ans, vers un traitement préférentiel global, identique à celui de l’adulte, à 9 ans. Enfin, nous soulignons dans une dernière étude que nous ne sommes pas tous égaux face à l’effet de précédence globale, en montrant que cet effet varie selon la caractéristique de dépendance à l’égard du champ perceptif. Toutes ces études soulignent l’importance chez l’Homme de recherche de signification au cours de l’activité perceptive visuelle.