La cité de Rhodes : de la chronologie à l'histoire
Auteur / Autrice : | Nathan Badoud |
Direction : | Alain Bresson, Denis Knoepfler |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire ancienne |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 en cotutelle avec Université de Neuchâtel (Neuchâtel, Suisse) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Neuchâtel (Neuchâtel, Suisse). Faculté des lettres et sciences humaines |
Mots clés
Résumé
La thèse se compose de deux parties distinctes, respectivement consacrées à la chronologie des inscriptions rhodiennes et à la lex Rhodia de iactu (Digeste 14. 2). 1. Quelque 4800 inscriptions rhodiennes ont été publiées à ce jour. Mise au point dans la première moitié du XXe siècle, et très largement admise depuis, leur chronologie méritait d’être repensée. Il s’est agi d’une part de montrer comment la cité de Rhodes et les communautés qui la composaient – Ialysos, Camiros et Lindos – ont acculturé le temps au travers d’institutions comme le calendrier ou les cycles tribaux. Il s’est agi d’autre part de dater deux types de documents : les catalogues de magistrats, qui constituent des séries de noms opposés diachroniquement, et diverses listes constituant des ensembles de noms associés synchroniquement. Ancrés dans le temps, ces documents fournissent une échelle de datation à laquelle les indices paléographiques, linguistiques et prosopographiques permettent de rattacher plusieurs centaines d’autres inscriptions, sans compter les monnaies ni surtout les timbres amphoriques. 2. La lex Rhodia de iactu a été soumise à une étude philologique, juridique et historique. Après avoir démontré l’authenticité des dix extraits de la jurisprudence classique qui composent la lex, et rendu compte de leur disposition, on se base sur les huit premiers d’entre eux pour reconstituer la doctrine romaine de l’avarie commune, dont on établit l’ancienneté et les origines grecques. L’analyse du neuvième fragment permet non seulement d’identifier plusieurs clauses du droit maritime rhodien, mais aussi d’entrevoir comment ce dernier a pu être intégré dans le droit romain.