La culture cotonnière en Afrique soudanienne de la zone Franc depuis les débuts de la colonisation : l'exemple du Cameroun
Auteur / Autrice : | Régine Levrat |
Direction : | Serge Morin, Charles Toupet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie tropicale |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Résumé
Partant d'une étude générale du cotonnier (écologique et historique), cette thèse aborde l'histoire de la diffusion de la culture du coton par la France dans ses colonies africaines. Aux premières tentatives, variées et aux résultats inégaux (échecs en AOF et au Cameroun, succès contestable en AEF), succède après 1950 la mise en place des organismes qui assurèrent le succès de cette démarche : IRCT (Institut de Recherches du Coton et des Textiles Exotiques) et CFDT (Compagnie Française pour le Développement des Fibres Textiles). Cette culture et les sociétés qui l'ont promue, CFDT et filières nationales qui l'ont relayée, investies d'une mission élargie à l'ensemble du développement, ont joué un rôle prépondérant dans la mise en valeur de cette zone, en appliquant un schéma identique fondé sur les petits producteurs et l'intégration de la filière depuis la production du coton-graine jusqu'à la commercialisation de la fibre, qu'illustre bien le cas du Cameroun. A partir de l'exemple du coton, l'analyse s'élargit à la politique économique de la France vis-à-vis de ces pays africains, à l'époque coloniale et ensuite, montrant leur situation de dépendance par rapport à leur ancienne métropole et aux instances internationales (BM et OMC), posant ainsi le problème des inégalités Nord-Sud dans le système actuel de mondialisation que dominent les Etats-Unis par le jeu de la baisse des cours et des subventions.