Johann Michael Sailer (1751-1832) : sa vie et son oeuvre depuis 1794
Auteur / Autrice : | Monique Bouic |
Direction : | Antoine Faivre |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études germaniques |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Mots clés
Résumé
Universitaire, puis évêque à l'action et aux relations multiformes, Johann Michael Sailer (1751-1832) fut, en un temps de profonde transition, une haute figure du catholicisme bavarois. De son ample oeuvre se dégage une doctrine spirituelle féconde, écho de sa riche expérience individuelle, communautaire, interconfessionnelle. Certes, Sailer connut l'ombre du discrédit. Car sa manière d'être, son christianisme qui séduisait par son ouverture et son dynamisme, intriguaient. Sa personnalité cependant et son enseignement, forgé de l'Aufklärung au romantisme, au rythme de ses ''noviciats'', lectures, relations, ont fait de lui un maître spirituel pour son temps. Cette thèse se propose d'éclairer, selon une approche interdisciplinaire, la cohérence interne entre la vie et l'oeuvre de Sailer, la genèse et la maturation de sa pensée, la place unique prise par Sailer dans l'histoire des idées. C'est toute la spécificité de la religion sailérienne que d'être revenue aux sources du christianisme pour y puiser des principes vivants, dans un perpétuel dialogue avec l'esprit du temps et une inlassable confrontation avec sa philosophie. La théologie de Sailer a pour fondement l'histoire divino-humaine du salut. Son christianisme déploie sa réalité sotériologique dans les profondeurs de l'être, comme dans la communauté humaine et les divers domaines de la vie. L'esprit sailérien, transmis par toute une école de pensée, a par là marqué de son empreinte l'histoire religieuse, mais aussi la vie politique, universitaire, culturelle du temps et connu une renaissance, signe de son indéfectible fécondité et actualité.