La nevirapine en dose unique pour prévenir la transmission mère-enfant du VIH-1 dans les pays à ressources limitées : résistance virale et stratégies alternatives
Auteur / Autrice : | Élise Arrivé |
Direction : | François Dabis |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques et médicales. Épidémiologie et intervention en santé publique |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 2 |
Résumé
La nevirapine (NVP), administrée en dose unique à la mère et à l'enfant, est une stratégie simple, efficace et abordable pour prévenir la transmission mère-enfant du VIH-1 (PTME). Elle induit cependant une résistance virale pouvant avoir un impact négatif sur la réponse aux traitements antirétroviraux (ARV) ultérieurs de première ligne recommandés dans les pays à ressources limitées. Une revue systématique de la littérature et une méta-analyse de données résumées ont été réalisées pour estimer la prévalence de la résistance virale chez les femmes et les enfants quatre à huit semaines après exposition à une dose unique de NVP. Puis nous avons évalué, dans le cadre d'un essai de phase II multicentrique, la tolérance, les propriétés pharmacocinétiques et le profil de résistance d'un autre régime ARV, combinant le tenofovir disporoxyl fumarate (TDF) et l'emtricitabine (FTC) qui pourrait potentiellement remplacer la dose unique de VP. Nous avons montré que la prévalence des résistances à la NVP après son utilisation en dose unique pour la PTME était importante chez les mères (36 %) et les enfants (52 %). Elle était cependant réduite lorsque d'autres ARV étaient administrés en plus de la dose unique de NVP (4 % et 16 % respectivement). La combinaison TDF/FTC, administrée à la mère, n'a entraîné la survenue d'aucun événement grave en relation avec les molécules à l'étude ni d'aucune résistance virale. Le FTC présentait en outre un bon transfert placentaire. La combinaison TDF/FTC représente donc une alternative ARV prometteuse à la dose unique de NVP, qui induit une résistance virale importante chez les mères et les enfants exposés.