Rôle du tronc chez les mammifères au cours de la locomotion : approche électrophysiologique et cinématique
Auteur / Autrice : | Mélanie Falgairolle |
Direction : | Jean-René Cazalets |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie. Sciences cognitives |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 2 |
Jury : | Président / Présidente : Pierre-Alain Joseph |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-René Cazalets, Pierre-Alain Joseph, Jean-Marie Cabelguen, Jean-Marie Cabelguen, François Clarac, Didier Orsal |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La locomotion résulte de phénomènes posturaux complexes qui nécessitent le fonctionnement intégré des membres antérieurs, postérieurs et du tronc. Le maintien d’un équilibre dynamique durant la propulsion vers l’avant ne peut être réalisé que parce qu’il existe des processus internes de coordination entrez les réseaux nerveux qui commandent la contraction rythmique de ces différents niveaux. Alors que la grande majorité des études sur la locomotion porte sur le fonctionnement des membres postérieurs, notre intérêt s’est focalisé sur le rôle du tronc et l’organisation des réseaux neuronaux spinaux sous-tendant son activité en coordination avec les membres. Trois approches différentes ont été réalisées : (1) cinématique permettant de visualiser dans l’espace les mouvements du rat de sa naissance à l’âge du sevrage ; (2) électrophysiologique sur préparation de moelle épinière isolée in vitro centrée sur les réseaux spinaux responsables de l’activité motrice chez le rat nouveau-né ; (3) électromyographique pour déterminer le patron d’activation des muscles axiaux chez l’homme. Nos résultats montrent qu’au cours du déplacement, le tronc se courbe rythmiquement chez le rat et l’homme. Chez le rat, le développement modifie la sortie motrice en amplitude et en vitesse d’exécution principalement. La courbe du tronc serait due à la propagation séquentielle de l’onde motrice le long de la moelle épinière. Nos données suggèrent également que les réseaux responsables de la propagation métachronale des patrons moteurs au cours de la locomotion correspondent à ceux observés chez les invertébrés ou vertébrés inférieurs et seraient donc conservés à travers l’évolution.