Les réceptions du rap en France et du flamenco en Espagne : pour une sociologie comparative des faits musicaux européens ''populaires''
Auteur / Autrice : | Stéphanie Molinero |
Direction : | Anne-Marie Green |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Besançon |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Franche-Comté. UFR des Sciences du langage, de l'homme et de la société |
Résumé
Dans l’objectif d’expliquer et de comprendre l’écoute musicale du rap en France et du flamenco en Espagne, l’auteur dresse un idéal-type du rap et du flamenco et de leur réception. Il interroge dans ce cadre les caractéristiques des musiques populaires, terme socialement associé à ces deux musiques. La problématique retenue s’intéresse à la double fonction sociale des faits musicaux : l’intégration sociale et la différenciation sociale. La perspective de recherche adoptée est constructiviste, et vise, dans un cadre théorique faisant appel aux différents postulats issus de la tradition de la sociologie de la réception culturelle, à rendre compte des multiples modes d’appropriation du musical et de leur structuration sociale. Le travail empirique est composé de deux enquêtes. L’enquête principale, effectuée en direction de récepteurs du rap en France, est constituée d’une enquête par questionnaire et d’une enquête par entretien. La seconde enquête complémentaire, elle aussi quantitative et qualitative, a été menée auprès de récepteurs du flamenco. Les résultats obtenus après l’analyse et l’interprétation des entretiens et des questionnaires mettent en évidence le fait que le terme « populaire » ne permet pas à lui seul de rendre compte des modalités de réception du rap et du flamenco. L’analyse de la réception de ces deux faits musicaux amène ainsi à s’interroger sur la portée herméneutique de l’utilisation du clivage savant / populaire. Elle permet également de saisir l’importance de la mobilisation des faits musicaux dans l’analyse des évolutions sociales différenciées et semblables que connaissent les sociétés française et espagnole. Elle contribue également à la réflexion sur l’éventuelle constitution d’une identité culturelle européenne