Les qualités personnelles de la victime en droit criminel
Auteur / Autrice : | Fabienne Terryn |
Direction : | Jean-François Seuvic, Béatrice Lapérou-Scheneider |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit privé et sciences criminelles |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Besançon |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Franche-Comté. UFR des sciences juridiques, économiques, politiques et de gestion |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse a pour objet l’étude d’un phénomène en plein développement, qui consiste dans la prise en considération, par la loi pénale, de diverses qualités personnelles de la victime telles que sa profession, sa fonction, le lien de parenté qu’elle entretient avec le délinquant, son âge, sa situation de faiblesse ou encore son identité. Elle a pour objectif d’observer l’évolution de ce phénomène, d’essayer d’en comprendre la raison d’être mais surtout d’en analyser les répercussions sur le droit criminel en général. Ce phénomène, qui traduit l’intérêt grandissant du législateur contemporain à l’égard de l’individu victime et qui aboutit à conférer une protection pénale spécifique à certaines catégories de personnes, apparaît en effet difficilement compatible avec la conception classique du droit criminel et certains des principes essentiels qui gouvernent la matière. La première partie de cette recherche a ainsi été consacrée à l’analyse de l’évolution de la prise en considération des qualités personnelles de la victime en droit criminel. Elle a permis de mettre en évidence non seulement l’évolution répressive du phénomène, mais encore la logique de protection de l’individu victime qui la sous tend. Suite au constat de l’importance de la prise en considération des qualités personnelles de la victime en droit criminel, l’objectif de la seconde partie de cette thèse était de mettre en évidence les profondes dérives auquel conduit ce phénomène et de convaincre de l’impérieuse nécessité de le rationaliser.