Structures métaphoriques dans la Nausée de Sartre et dans ses deux versions
Auteur / Autrice : | Doina Zamfir |
Direction : | Alain Vuillemin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature comparée |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Artois |
Résumé
Publiée en France, en 1938, La Nausée de Jean-Paul Sartre a connu deux traductions en langue roumaine, une première en 1981 par Marius Robescu et une seconde, en 1990, par Alexandru George. Ces deux versions roumaines portent le même titre : Greaţa. Que ce soit dans l’une ou dans l’autre, la portée philosophique initiale de La Nausée en français est altérée. Le récit de Jean-Paul Sartre est une parabole. L’auteur veut raconter comment un individu, le narrateur, Antoine Roquentin, prend brusquement conscience du caractère contingent, absurde, de l’existence. Le propos s’organise autour de « structures métaphoriques » secrètes qui déterminent les significations des images et des représentations symboliques qui sont utilisées pour décrire cette expérience existentielle. Dans les deux Greaţa roumaines, un écart, un « dévoiement » se produit, qu’il s’agisse du traitement des personnages, de celui des métaphores fondatrices liées à la contingence ou à la liberté, des représentations métaphoriques complémentaires ou, encore, des métaphores filées, éparpillées dans le texte. Dans cette perspective, les deux Greaţa roumaines se révèlent être plutôt des ré-écritures de La Nausée qui s’en écartent sensiblement.