L' évolution démo-spatiale de la population de l'Union européenne non française à la naissance dans l'espace migratoire marseillais entre 1968 et 2006
Auteur / Autrice : | Sandra Beer |
Direction : | Hervé Domenach |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aménagement de l'espace, urbanisme |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 3 |
Jury : | Président / Présidente : Brigitte Bertoncello |
Examinateurs / Examinatrices : Denis Berthelot, Raffaele Cattedra, François Clanché, Alain Tarrius | |
Rapporteur / Rapporteuse : Brigitte Bertoncello |
Résumé
Après le recrutement de main-d’oeuvre massif au cours des années 1960/1970, le contexte de la migration européenne vers Marseille et les communes alentours change : la libre circulation des personnes à l’intérieur de l’Union Européenne succède aux mouvements de population soutenus par des accords bilatéraux entre la France et l’Espagne, l’Italie et le Portugal. Le profil sociodémographique des migrants évolue également : si, dans les années 1960/1970, ce sont principalement les travailleurs, souvent peu qualifiés, qui sont concernés, les professionnels hautement qualifiés, les personnes non actives et les retraités prennent plus fréquemment part à la migration, indépendamment du regroupement familial. L’objet de ce travail est de montrer dans quelle mesure la diversification de la migration correspond non seulement aux phénomènes extérieurs à l’espace d’arrivée mais aussi à la mutation de l’espace marseillais lui-même. Il s’appuie sur la mesure de cette migration, de 1968 à 2005, au travers de l’analyse des caractéristiques sociodémographiques et de la répartition spatiale des migrants ; il s’attache ainsi à relier l’hétérogénéité du stock de population de l’Union Européenne en 1999, à la nature des vagues migratoires successives et de l’attractivité à laquelle elles semblent répondre. Cette attractivité semble devenir multiple : liée historiquement à l’activité industrielle de l’espace, puis à la présence d’entreprises de haute technologie, elle est maintenant également en partie portée par l’importance accordée par les migrants au cadre et à la qualité de vie.