Thèse soutenue

Le consentement et la bienfaisance dans la relation médicale

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Auteur / Autrice : Caroline Berland-Benhaïm
Direction : Antoine Leca
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Aix-Marseille 3

Résumé

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La relation médecin-malade caractérise toute l’histoire de la médecine. D’abord infantilisé, le patient a acquis une véritable place d’acteur au sein de la relation médicale grâce à l’autonomie qui lui a été accordée au fil des années. Cette évolution est la traduction incontestable du passage d’un modèle paternaliste à un modèle d’autonomie, entraînant ainsi de profondes modifications dans le paysage médical français. Confrontée à un monde médical marqué par l’apparition des technologies les plus avancées, par une médecine plus invasive, plus agressive, face à une société en pleine mutation, la loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé, a voulu redonner à la personne soignée sa place à part entière en lui restituant en quelque sorte la majorité intellectuelle que le corps médical lui avait confisquée. Le patient jouit désormais d’un pouvoir décisionnel et directionnel très large dans le processus de soins. Toutefois, face à ces nouvelles mesures, l’exercice des professionnels médicaux, déjà délicat en soi, devient complexe quant à son mode d’exercice. Afin de pallier à une dérive tendant à dénaturer la base même de la relation médicale, il paraît judicieux de procéder à une combinaison des principes de bienfaisance et d’autonomie. En effet, cette conciliation aurait le mérite de donner à la relation de soins un véritable caractère de décision partagée, de rôle réparti et au final de lui réattribuer son caractère de confiance qu’elle a tendance à voir disparaître actuellement. Cette voie, alliant deux systèmes traditionnellement antagoniques, ainsi que la reconnaissance de la nécessité s’attachant à une tutelle repensée, paraît souhaitable.