Allocation d'actifs au-delà de Markowitz
Auteur / Autrice : | Volker Ziemann |
Direction : | Patrick Rousseau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 3 |
Mots clés
Résumé
Cette th`ese a pour objet de r´ehabiliter la th´eorie de gestion de portefeuille bas´ee sur l’arbitrage entre le gain attendu d’un investissement et le risque associ´e. Selon le mod`ele fondateur de ce domaine de recherche acad´emique, propos´e par Harry Markowitz dans les ann´ees 1950, le gain attendu et le risque sont repr´esent´es par la moyenne et l’´ecart-type empiriques de l’actif. Cette m´ethodologie soul`eve deux probl`emes principaux empˆechant le mod`ele d’ˆetre appliqu´e en pratique: i) dans le cadre de maximisation d’utilit´e la moyenne et l’´ecart-type ne d´eterminent le couple gain-risque que sous des hypoth`eses tr`es fortes et tr`es peu r´ealistes et ii) l’incertitude vis-`a-vis des param`etres et la non-stationnarit´e de ceux-ci. La th`ese s’organise en cinq chapitres, une introduction et quatre articles acad´emiques. Les deux premiers articles discutent l’allocation optimale d’un investisseur lorsque l’on relˆache simultan´ement l’hypoth`ese d’une fonction d’utilit´e quadratique et celle de la normalit´e des rendements d’actif. La fonction objectif d´epend alors des moments d’ordre sup´erieur ce qui fait de l’estimation des param`etres un enjeu consid´erable. Dans ce contexte, nous proposons deux mod`eles statistiques et discutons l’arbitrage qu’il y a entre le risque d’estimation et le risque de sp´ecification en presence des moments d’ordre sup´erieurs. Alors que les deux premiers articles prennent la normalit´e dans les rendements des actifs comme donn´ee, le troisi`eme article ´etudie les b´en´efices d’une allocation lorsque l’individu force la distribution du portefeuille final `a ˆetre asym´etrique en introduisant des produits d´eriv´es dans l’univers d’actifs. Nous montrons ´egalement que l’asym´etrie, et donc un troisi`eme moment non nul, est plus articuli`erement importante en pr´esence d’un passif. Enfin, dans le dernier article, nous tenons compte explicitement de la pr´esence d’un passif et d´erivons des allocation optimales dans un cadre dynamique. Nous montrons ainsi que la dynamique du passif a un impact significatif sur la d´ecision de l’investisseur et sur sa richesse.