Thèse soutenue

Rôle et limites de la volonté des parties dans l'arbitrage international : étude comparée de droit libanais et de droit français

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Auteur / Autrice : Nadine Ghassan Abdallah
Direction : Jacques MestreGeorges Naffah
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit privé
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Aix-Marseille 3

Résumé

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A un moment où, en droits libanais et français, l’arbitrage international se développe autour des deux impératifs d’efficacité et de sécurité juridique, nous revisitons les origines consensuelles de l’arbitrage pour examiner le rôle et les limites actuels de la volonté des parties dans l’arbitrage international. D’abord, l’arbitrage international a pour origine une convention, un accord de volonté. La volonté des parties garantit en effet l’efficacité de principe de la convention d’arbitrage international. En revanche, l’effet obligatoire de la convention d’arbitrage, ne se limite pas aux parties. Il peut également être étendu ou transmis à des tiers non-signataires. De plus, l’ordre public international sert à délimiter les personnes capables de compromettre et les matières arbitrables. Ensuite, l’arbitrage international est une justice privée qui obéit dans sa mise en place et son fonctionnement à la volonté des parties. En effet, les parties choisissent librement le(s) arbitre(s) et fixent le cadre de leur mission. Elles déterminent également les règles de droit applicables au fond et à la procédure. Cependant, la volonté des parties est limitée d’une part, par le respect de l’ordre public international dans la règle de droit applicable au fond, et d’autre part, par la nécessaire garantie d’un procès arbitral équitable. En effet, l’arbitre choisi doit être indépendant et impartial et le respect des droits de la défense et du principe de la contradiction s’impose, nonobstant la règle de procédure choisie.