Thèse soutenue

Mise en évidence d'une fonction et d'une cible commune des gènes Hox chez Drosophila melanogaster

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Auteur / Autrice : Delphine [Marie Claude] Coiffier
Direction : Stephen Kerridge
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie des eucaryotes
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Aix-Marseille 2
Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : Université d'Aix-Marseille II. Faculté des sciences (1969-2011)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les gènes Hox codent des facteurs de transcription à homéodomaine conservés, largement étudiés au niveau de leurs fonctions spécialisées: la détermination de la morphologie des structures le long de l’axe antéro-postérieur. Le fait qu’ils soient organisés en complexes à travers les espèces suggère qu’ils sont issus d’un ancêtre commun qui s’est dupliqué et a divergé pour acquérir de nouvelles fonctions. Leur origine commune implique que ces gènes pourraient partager une fonction commune et par conséquent une cible moléculaire commune. Au cours de ma thèse j’ai ré-examiné une fonction potentiellement commune des gènes Hox chez la drosophile: la répression de la formation de la tête dans le tronc. Par une approche combinant génétique et biologie moléculaire réalisée chez la drosophile, j’ai démontré que les gènes Hox Dfd, Scr, Antp, Ubx, abdA et AbdB sont chacun capables de réprimer le développement de la tête dans le tronc en régulant l’expression d’une cible commune, le gène optix, spécifique de la tête. L’analyse de l’implication des partenaires des Hox dans cette activité a démontré une coopération entre les Hox et teashirt et la nécessité de la présence de leurs cofacteurs universels Extradenticle et Homothorax, pour réprimer optix. De plus, j’ai mis en évidence un rôle de la signalisation Wg dans la répression de la formation de la tête dans le tronc; cette fonction avait déjà été révélée chez le xénope et la souris, mais pas chez la drosophile. Finalement, l’étude de la fonction embryonnaire du gène de la famille Six, optix, suggère un rôle dans le développement du labrum et des crochets buccaux. Ces résultats sont discutés en s’appuyant sur la connaissance actuelle concernant l’évolution des gènes Hox, de leur fonction et de leurs cofacteurs.