Cinétique des réponses respiratoires, circulatoires et métaboliques à l'exercice maximal progressif
Auteur / Autrice : | Abdoulaye Ba |
Direction : | Yves Jammes |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physiologie |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 2 |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de physiopathologie respiratoire (Marseille) |
Autre partenaire : Université d'Aix-Marseille II. Faculté de médecine (1970-2011) |
Mots clés
Résumé
Au cours de l’exercice incrémental maximal sur bicyclette ergométrique précédé d’un pédalage à vide et suivi d’une période de récupération, nous avons étudié certains aspects des réponses cardiopulmonaires et métaboliques à l’effort. Les populations cibles étaient des sujets sédentaires sains, des patients souffrant de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et des sujets présentant une surcharge pondérale. Nous avons montré que l’augmentation de ventilation minute (VE) à 120 s de pédalage à vide est positivement corrélée à la valeur de VE mesurée au seuil ventilatoire et à la consommation d’oxygène maximale (VO2max). Ainsi, la mesure de VE pendant un pédalage à vide pourrait avoir une valeur prédictive de la performance ventilatoire maximale à l’effort. L’hypoxémie présente chez les BPCO comme l’excès pondéral, retarde les réponses ventilatoire et cardiaque au pédalage à vide. Cependant, le plateau de VE durant le pédalage à vide est significativement plus élevé chez tous les patients avec surpoids comparés aux sujets contrôles. L’étude des phénomènes succédant au pédalage à vide révèle que les prélèvements sanguins pour l’évaluation du statut oxydant-antioxydant et de la réponse des cytokines doivent se faire au cours de l’exercice et au maximum dans les 20 premières min de récupération. Les variations des différents marqueurs sont en effet maximales pendant cette période. Le stress oxydatif et la réponse des cytokines à l’exercice sont des évènements successifs, étroitement corrélés. L’hypoxémie chronique de repos majore à la fois les réponses oxydantes et inflammatoires à l’exercice, et les modifications de PaO2 pendant l’effort influencent ces réponses. Pendant la récupération, une équation polynomiale du second degré traduit au mieux la vitesse de décroissance de fréquence cardiaque (FC) et du pouls d’oxygène (VO2/FC). Un taux d’acide lactique post-exercice élevé s’accompagne d’une récupération lente de FC. A l’inverse, une atténuation de l’hyperlactatémie post-exercice s’associe à une récupération lente de VO2/FC. Une acidose sanguine post-exercice élevée pourrait être considérée comme un facteur de risque de morbidité. Nos travaux permettent d’établir des valeurs prédictives des réponses physiologiques et biochimiques à l’exercice, de déterminer les instants appropriés pour les prélèvements sanguins et d’appréhender les anomalies chez les sujets hypoxémiques chroniques et/ou obèses.