Alliances et conflits au sein des sociétés secrètes libérales : la confédération des chevaliers comuneros ou les limites de l'illusion démocratique durant le triennat constitutionnel 1820-1823
Auteur / Autrice : | Michel Mondejar |
Direction : | Gérard Dufour |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études romanes |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011) |
Mots clés
Résumé
Cette étude ambitionne de mettre en évidence les implications des groupes politiques secrets dans l'Espagne du début du XIXème siècle. Le rétablissement de la constitution en 1820 a ouvert une période trouble et par là même controversée, durant laquelle les sociétés secrètes se sont érigées en groupe politique d'opposition. De 1820 à 1823, la description mais aussi l'analyse de l'émergence, de la montée en puissance au coeur même de l'état espagnol, puis de l'anéantissement par les forces conservatrices, du mouvement des francs-maçons exaltés ou ''comuneros'', issu de la mouvance maçonnique, constituent les points essentiels de notre étude. Ainsi, l'exploration des traces que nous a laissées l'Histoire, mise en perspective avec les approches historiques diverses, permet de porter un regard critique sur des événements qui ont ébranlé l'Espagne, et, dans une certaine mesure, perturbé l'ordre politique établi par la Sainte Alliance en Europe. Parfois oubliés, conservés en Espagne et en France, de nombreuses lettres, rapports de police, articles d'époque et autres sources de la connaissance historique permettent d'esquisser le portrait nuancé, mais vivant, d'une société secrète dont les acteurs célèbres ou anonymes sont replacés dans le cadre de leur action politique. Ce mouvement populaire semble bien s'inscrire dans la dynamique plus large, naissante en ce début de siècle, d'une montée irrépressible des consciences nationales.