Thèse soutenue

Le concept de responsabilité morale : l'exemple du sang contaminé

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Auteur / Autrice : Sandra Karoutchi
Direction : Pierre Livet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Aix-Marseille 1
Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Définir, sans contradictions, un concept de responsabilité morale serait-il un projet utopique ? Pour édifier un concept de responsabilité morale, nous faisons l'hypothèse de la nécessité de quatre ou cinq perspectives morales, d'Aristote à Kant, Lévinas, Jonas et à l'utilitarisme, perspectives qui se tempèrent les unes les autres. L'Ethique des vertus d'Aristote précède un concept de responsabilité morale réellement édifié à partir de Kant. La responsabilité morale, autonomiste chez Kant, intersubjective avec le Visage chez Lévinas, s'ouvre aux conséquences de nos actes, grâce à Jonas et à un utilitarisme réhabilité par Parfit. Unifier les théories déontologiques stables et les théories conséquentialistes instables expose à des conflits. Le recours à Aristote est alors proposé afin d'éviter une indécidabilité morale. Cependant, Kant ne demeure-t-il pas la clé de voûte et le ciment essentiel du concept de responsabilité morale ? Ce concept, s'il est autorisé dans cette approche, donne des bases à la responsabilité morale mais ne la définit pas. L'application des théories morales au cas du sang contaminé nous aide à saisir les limites d'un projet de détermination conceptuelle. La responsabilité morale, en permanente construction, telle la tâche de Sisyphe, confère à l'homme qui la prend toute sa dignité.