Histoire du paysage sensible des Grecs à l'époque archaïque : le problème des couleurs
Auteur / Autrice : | Adeline Grand-Clément |
Direction : | Pascal Payen |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire ancienne |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Mots clés
Résumé
Les Grecs de l'époque archaïque n'étaient pas daltoniens : ils portaient seulement un regard différent sur les couleurs. Pour explorer les voies de cette différence et retrouver la cohérence des systèmes de représentations antiques, il faut porter attention à toutes les manifestations culturelles du phénomène chromatique. Les mots et les gestes traduisent, quoique selon des modalités différentes, les mêmes préoccupations sociales et nous renseignent sur les spécificités des sensibilités archaïques. La couleur est d'abord un spectacle, qui exprime les tensions politiques en œuvre au sein de la cité, et peut faire l'objet d'enjeux de pouvoir. Elle participe à identifier, à classifier et à hiérarchiser. Les signes colorés ne se déparent toutefois jamais de leur profonde polysémie. La façon dont ils s'entrecroisent révèle que les Grecs de l'époque archaïque appréciaient le mélange de couleurs vives et contrastées, apparenté à la poikilia, une bigarrure réjouissante, symbole de l'excellence.