Les paradoxes de la flexibilité du temps de travail en Pologne
Auteur / Autrice : | Stéphane Portet |
Direction : | Jacqueline Heinen |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Mots clés
Résumé
Cette recherche analyse la question de la stabilité et de la faible féminisation du travail à temps partiel en Pologne. C'est que nous appelons le " paradoxe de la flexibilité du temps de travail en Pologne ". A partir d'une approche en termes de path-dependency, mais en se focalisant davantage sur les éléments de continuité que de rupture, nous soutenons que le faible recours au temps partiel dans les stratégies de gestion des ressources humaines et la stigmatisation des travailleurs à temps partiel constituent non seulement une illustration de la recomposition de pratiques héritées du passé, mais, aussi et surtout, la conséquence de la dimension morale contenue dans les arrangements autour du temps de travail. Pour se développer, une forme d'emploi stigmatisée nécessite une population-cible qui accepte d'y avoir recours. La plupart du temps, ce sont les femmes qui ont joué le rôle d'agents de mutation du marché du travail a temps partiel. En Pologne, les femmes ne jouent pas ce rôle.