Durée et métaphysique : la conception bergsonienne de la métaphysique
Auteur / Autrice : | Hyun Soo Jo |
Direction : | Jean-Luc Petit |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Strasbourg 2 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université Marc Bloch (Strasbourg ; 1971-2008). UFR Philosophie, linguistique, informatique et sciences de l'éducation |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ma thèse a pour objet d’examiner comment Bergson comprend la tâche de la métaphysique. Selon lui, la science positive se détourne systèmatiquement du temps : sa « positivité » est possible quand elle spatialise tout ce qu’elle considère. Donc Bergson attribue à la métaphysique la tâche de restituer le temps à la réalité et de voir toutes choses sub specie durationis. « Durée » est le concept qu’il a créé pour décrire comment la réalité se voit sub specie durationis. La supériorité que Bergson accorde à la métaphysique par rapport à la science positive vient de ce que le temps est l’étoffe vraie de la réalité, dont les manifestations superficielles seules font l’effet de constituer les propriétés de l’espace qui seuls sont à la portée de la science positive. La conception bergsonienne de la métaphysique vient donc de sa conception de la relation entre le temps et l’espace : selon lui, l’espace est la limite idéale vers laquelle la détente de la tension constitutive de la durée du temps tend sans pourtant jamais y arriver complètement. C’est avec cette conception originale qu’il a du temps et de l’espace que Bergson se confronte avec la théorie de la Relativité. La philosophie de Bergson est-elle conciliable avec la théorie de la Relativité ?