Thèse soutenue

Spectroscopie femtoseconde de semiconducteurs : Contribution à l'étude de la relaxation d'énergie et de la cohérence de spin excitonique

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Auteur / Autrice : Steeve Cronenberger
Direction : Pierre Gilliot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique du solide
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La cohérence de spin excitonique est étudiée, dans une première partie, dans un échantillon de semi-conducteur massif par la technique du mélange à quatre ondes (FWM). Le couplage fort exciton-photon dans ce système mène à la formation de polaritons, quasi-particules mixtes exciton-photon, dont les propriétés mêlent les propriétés de la lumière et de la matière. Dans le CuCl, semi-conducteur I-VII, le biexciton, état lié de deux excitons, présente une forte énergie de liaison. Nous montrons qu'il est possible de créer et de sonder la cohérence de spin des excitons par une technique de FWM à trois faisceaux. En nous appuyant sur la modélisation des signaux de mélange d'onde nous montrons que la mesure ne souffre pas des forts effets de dispersion du milieu lorsque la cohérence est sondée par l'intermédiaire du biexciton. Nous trouvons que le temps de cohérence de spin égal le temps de relaxation de spin. L'énergie de photon des impulsions excitatrices est également choisie pour que les termes de corrélation exciton-exciton (amplitude de transition du biexciton) dominent les non-linéarités responsables des signaux de mélange d'onde. Nous mettons alors en évidence la génération de battements quantiques de polaritons induits par la formation du biexciton. Ces battements se révèlent être caractéristiques d'un système fortement corrélé. Dans une deuxième partie, nous nous attachons à l'étude de la relaxation d'énergie des paires électron-trou par émission de phonons optiques longitudinaux dans une structure contenant des boîtes quantiques de CdZnTe. La dynamique des répliques phonons d'une distribution de paire électron-trou photocréée est étudiée par des expériences pompe-sonde à deux couleurs et par photoluminescence résolue en temps (PL-RT). La dynamique aux temps longs (2ps<t<30ps) révélée par les deux types de mesures se trouve être fortement liée au décalage de Stokes observé entre l'absorption et l'émission des boîtes quantiques et aux mesures de photoluminescence sous excitation continue. Ces mesures nous permettent d'estimer le temps de relaxation du réseau (~ 5ps) dans la boîte quantique et de lier cette relaxation à la décohérence des excitations électroniques dans les boîtes de semiconducteurs II-VI. L'étude aux temps courts (t<2ps) des spectres de variations de transmission nous permet de déterminer que le temps d'émission d'un phonon est de 130 fs. Celui-ci est inférieur à la période d'oscillation du phonon de 165 fs. Cela signifie que la paire électron-trou perd l'énergie d'un phonon avant même la première oscillation de celui-ci. Nous montrons alors que la dynamique des répliques phonon est dominée par des effets de cinétique quantique visibles sous la forme d'un élargissement des répliques qui dépend du temps.