Drago, une galaxie naine sans défaut
Auteur / Autrice : | Mathieu Ségall |
Direction : | Rodrigo Ibata |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Astronomie |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008) |
Mots clés
Résumé
Le but de cette thèse est de mieux contraindre les caractéristiques de Draco, notamment son halo de matière noire. J'ai utilisé plusieurs types d'observations : photométriques et spectroscopiques. Les différents relevés photométriques, obtenus avec les télescopes Isaac Newton Telescope et Canada-France-Hawaii Telescope, m'ont donné des renseignements sur la morphologie de Draco, avec notamment la construction de son profil de brillance de surface. J'ai aussi utilisé ces données pour rechercher directement des effets de marée dans son halo. Comme mes images sont plus profondes en magnitudes que celles des études précédentes, j'ai pu étudier la présence de surdensités dans la partie externe de son halo, notamment le long de son demi-grand axe. Le résultat a montré un halo lisse pour Draco. J'ai aussi pu mettre une contrainte sur la forme du coeur de Draco grâce à des images du centre de la galaxie obtenues par le Hubble Space Telescope. Il s'avère que le profil de brillance de Draco est plat en son centre. Les données spectroscopiques m'ont permis de mesurer la vitesse radiale de la galaxie naine ainsi que sa dispersion de vitesse et confirment les mesures précédentes. J'ai aussi pu tracer le profil de dispersion de vitesse en fonction de la distance. Il a montré que Draco possède un profil plat dans sa partie centrale. Tous ces résultats nous renseignent sur les caractéristiques du halo de matière noire. L'absence d'effets de marée dans le halo de cette galaxie naine confirme bien qu'il est massif. La partie centrale du profil de lumière et de la dispersion de vitesse de Draco apportent de fortes contraintes sur sa forme. Ces résultats sont en faveur d'un halo de matière noire avec un coeur plat. Ceci est en contradiction avec les simulations cosmologiques qui prédisent des halos piqués en leur centre. Ce type de contraintes peut donc servir à améliorer les simulations numériques, mais aussi notre compréhension de la formation des galaxies.