Système opioïde et expression différentielle de gènes
Auteur / Autrice : | Aditée Ghate |
Direction : | Brigitte L. Kieffer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008) |
Mots clés
Résumé
Le système opioïde consiste en trois sous-types de récepteurs opioïdes (delta, mu et kappa) appartenant à la famille des récepteurs couplés aux protéines G, qui sont activés soit par une famille de peptides endogènes, soit par des ligands exogènes. Les récepteurs opioïdes médient les propriétés renforçantes de la morphine et de ses dérivés. L’administration répétée d’opiacés modifie le niveau de transcription de certains gènes dans certaines régions du cerveau de rongeurs, un effet qui serait une des bases moléculaires possibles de la plasticité neuronale associée au comportement addictif. La technologie des « microarrays » ou « puces » permet d’obtenir une image générale de l’expression de l’ensemble des transcrits dans une cellule. Nous avons observé que les souris déficientes en récepteurs mu ne répondent pas aux effets renforçants ou addictifs de la morphine. Des études ont montré que ces animaux mutantes ne montrent aucune préférence pour l’alcool, le THC et la nicotine. Notre hypothèse est que le récepteur mu serait un élément clé dans la mise en place du comportement addictif. Les souris déficientes en récepteur mu représentent un outil unique pour identifier des phénomènes adaptatifs communs à l’ensemble des drogues d’abus. Nous proposons d’utiliser cette lignée pour identifier une collection de gènes dépendants du système opioïde endogène, et dont l’expression est communément dérégulée par l’administration chronique de drogues par la technique des puces. Au cours de ma thèse, j’ai développé l’utilisation, des puces à ADNc et à oligonucléotides pour mes différents projets : l’analyse de la variation d'expression de gènes lors de l’activation de récepteurs opioïdes; l’identification de gènes dont l’expression est restreinte à une structure du cerveau impliquée dans l’addiction ; et l’étude du phénotype obèse de souris déficientes pour les trois récepteurs opioïdes.