Vaccination génique contre la toxoplasmose chez la souris : Mise au point et validation de huit candidats vaccins
Auteur / Autrice : | Denis Filisetti |
Direction : | Ermanno Candolfi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du vivant |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La toxoplasmose est une parasitose qui peut avoir des conséquences dramatiques pour l’être humain. La prévention vaccinale est un enjeu majeur dans la lutte contre cette maladie. Nous avons développé huit vaccins à ADN avec trois gènes de Toxoplasma gondii : SAG1, GRA2 et SAG3. Nous avons construit des gènes mutants permettant à SAG1, GRA2 et SAG3 d’être localisés différemment de leur site habituel pour évaluer l’efficacité vaccinale en fonction de la présentation des antigènes par des voies différentes du complexe majeur d’histocompatibilité. Les essais vaccinaux ont été menés dans un modèle de toxoplasmose aiguë létale en infectant des souris BALB/c avec la souche RH. La médiane de survie des souris vaccinées n’est pas différente des souris contrôles si bien que nos vaccins à ADN ont une inefficacité totale dans la lutte contre la toxoplasmose aiguë létale. Les essais d’efficacité vaccinale ont été menés dans un modèle de toxoplasmose chronique en infectant des souris BALB/c avec la souche Me49. Les souris vaccinées développent significativement moins de bradyzoïtes intra-cérébraux que les souris contrôles. Les vaccins à ADN efficaces sont ceux contenant les gènes SAG1 et SAG3 « sauvages », SAG1 et SAG3 « mutés » sans signal d’accrochage à la membrane cellulaire et GRA2 « muté » sans peptide signal. Les vaccins à ADN SAG1 « sauvage » et « muté » apparaissent être les plus efficaces dans la réduction du nombre de bradyzoïtes intra-cérébraux, réduisant de 72,5 % en moyenne le nombre des bradyzoïtes intra-cérébraux. La comparaison avec d’autres vaccins dans d’autres études nous révèle que notre vaccin est assez efficace mais qu’il ne permet pas d’empêcher le développement de l’atteinte encéphalique, tout comme les autres vaccins dans ces études. La comparaison des études vaccinales montre que la vaccination à ADN n’apporte pas de protection supplémentaire par rapport à la vaccination protéique dans la toxoplasmose aiguë létale ou chronique chez la souris.