Les fonctions des stigmates de la Passion du Christ

The functions of the stigmata of the Passion of Christ

• Auteur / Autrice : Romuald Hamon
• Direction : Alain Abelhauser
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Psychopathologie clinique
• Date : Soutenance en 2006
• Etablissement(s) : Rennes 2

Mots clés

Mots clés contrôlés

Psychanalyse et religion

Mystique -- Aspect psychologique

Jouissance (psychanalyse)

20e siècle

Stigmatisation (religion)

Résumé

Les stigmatisés chrétiens fascinent. Au gré des époques et des discours, certains ont cru dissiper les ténèbres inviolées du miracle des plaies de la Passion du Christ. Et malgré la raréfaction des cas de stigmatisation, la passion pour ce phénomène corporel insolite perdure. Pourtant une étude des cas Pio, Lebouc, Higginson, Beauvais et Galgani révèle que les stigmates relèvent soit d'une automutilation, soit d'une feinte suggérant leur présence. Là n'est cependant pas l'essentiel. Plus féconde s'avère une recherche axée sur ce mode original du rapport du sujet à son corps et ce d'autant qu'il se légitime dans le catholicisme et qu'il se soutient d'un rapport mystique à Jésus. A la faveur des enseignements freudiens et lacaniens, la thèse démontre, à partir de la clinique, les deux fonctions principales des stigmates pour ces sujets. Soit le traitement d'une jouissance folle appartenant au corps propre et l'advenue d'un processus de représentation permettant de l'assumer et de la prendre en charge

Stigmatized Christians are fascinating. According to different ages and views, some people believed they had cleared up the unpenetrated darkness surrounding the miracle of the wounds of the Passion of Christ. And although cases of stigmatization have become rare, the passion for this unusual physical phenomenon endures. Yet a study of the Pio, Lebouc, Higginson, Beauvais and Galgani cases reveals that the stigmata proceed either from self-mutilation or from a ruse suggesting their presence. However, the main point does not lie here. Research into this peculiar form taken by the relationship between the subject and his or her body proves to be more fruitful, and this all the more so since the phenomenon finds legitimacy in Catholicism and is upheld by a mystic relation to Jesus. Following the Freudian and Lacanian theories, the thesis, based on clinical elements, demonstrates the two main functions of stigmata for these subjects. That is to say the treatment of uncontrollable pleasure belonging to the body itself and the appearance of a process of representation enabling the subject to accept it and deal with it