Thèse soutenue

" Une cisaille qui vient à l'âme " : TOC, symptôme obsessionnel ou névrose de contrainte ?
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Philippe Pattier
Direction : Jean-Claude Maleval
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie clinique et pathologique
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Rennes 2

Résumé

FR  |  
EN

Ce travail cherche à rappeler la légitimité du concept de névrose obsessionnelle à une époque où on ne parle plus guère que de TOC. Le premier inconvénient du Trouble Obsessionnel Compulsif, c'est qu'il ne se présente pas comme un symptôme relevant d'un fonctionnement névrotique ou psychotique : il tend seulement à faire partie du catalogue des Troubles Anxieux. Or, dans la psychose, les symptômes d'apparence obsessionnelle tendent à revêtir une fonction de protection, évitant au sujet une décompensation. D'où la nécessité avant tout interventionnisme, d'un diagnostic préalable prenant en compte la structure du sujet, le concept de névrose gardant toute sa légitimité dans son opposition à la psychose notamment. En dehors de l'évacuation du concept de névrose, une autre raison concourt à l'éclatement actuel du concept de névrose obsessionnelle. Les TOC nous dit-on, se rencontrent chez des patients fort différents et non pas seulement chez ceux qui présentent une " Personnalité " Obsessionnelle Compulsive " (POC). Nous avons voulu rappeler que le " caractère " dans sa dimension inconsciente ne recoupe pas nécessairement la notion de P. O. C appréhendée essentiellement sur des critères comportementaux. Nonobstant, le diagnostic en psychanalyse s'établit à partir d'un sujet pris dans sa singularité et non en se centrant exclusivement sur les symptômes. Qu'un névrosé soit la proie d'obsessions ne signe pas à coup sûr sa structure obsessionnelle ! Le caractère comme mode constant de rapport à l'Autre paraît même au plus près de témoigner de la structure du fantasme obsessionnel, ce qui était déjà entrevu par Freud