Thèse soutenue

Critique de la métaphysique de la subjectivité et concept originaire de l'homme dans la pensée de Heidegger

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Auteur / Autrice : Alain Michel Mombo
Direction : Jean-Louis Vieillard-Baron
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Poitiers
Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : Université de Poitiers. UFR de sciences humaines et arts

Résumé

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En définissant l'essence de l'homme comme sujet, la métaphysique moderne de la subjectivité aurait compris l'homme non seulement comme substance, mais aussi comme centre et mesure de l'étant en totalité. Pour elle, l'homme est certitude de soi, autonomie et auto-fondation. Il est celui par qui et pour qui tout étant est fondé et acquiert consistance. Par opposition à cette approche sunstantielle et anthropocentriste, Heidegger affirme que l'homme est Da-sein, (être-là), c'est-à-dire relation à l'être. C'est dans sa coappartenance à l'être qu'il convient de penser son essence. Celle-ci n'est telle qu'insérée dans un monde. L'homme n'est pas simplement une intériorité, mais entièrement référé à l'être. Il est gardien, berger, voisin de l'être. L'humanité de l'homme n'est donc pas dans sa subjectivité - la subjectivité ne définissant pas l'identité de l'homme -, mais dans son existence, celle-ci pensée comme ekstatique. La mise en cause par Heidegger du substantialisme et de l'anthropocentrisme conduit ainsi à une reconsidération de ce que l'on a appelé l'antihumanisme heideggérien. C'est donc dans l'ontologie et non dans l'humanisme que la question de l'être de l'homme peut trouver une réponse décisive