Aller et venir pour survivre ou s'enrichir : circulations du travail, logiques migratoires et construction du monde des Népalais en Inde
Auteur / Autrice : | Tristan Bruslé |
Direction : | Emmanuel Ma Mung, Joëlle Smadja |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Poitiers |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Poitiers. UFR de sciences humaines et arts |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Au Népal, la mobilité participe du fonctionnement des systèmes ruraux. Chaque année des centaines de milliers d'hommes partent de l'Ouest du pays en direction de l'Inde. La migration de travail ne permet à la majorité des hommes qu'une reproduction simple de leurs exploitations agricoles. Une minorité d'entre eux parvient à s'enrichir. Aux yeux des Népalais, la valeur des lieux indiens est déterminée par le type de travail qu'ils y trouvent et par l'absence de dignité et le sentiment d'exploitation qu'ils y ressentent. À force d'aller et venir, ils élaborent une hiérarchie des lieux fréquentés ou simplement connus, qui peut influencer en retour leur itinéraire migratoire. Ils construisent des territoires migratoires, dont les formes sont variables en fonction de leur projet. Mais de l'appropriation à l'identification, le pas n'est pas toujours franchi. La territorialisation de l'espace étranger n'est pas le gage d'une nouvelle strate identitaire. La passage d'une identité de paysan à une identité de travailleur n'est effectué que par un nombre restreint de migrants