Subjectivité, intersubjectivité et nostrité selon Ludwig Binswanger
Auteur / Autrice : | Mireille Coulomb |
Direction : | Jean Naudin, Éliane Escoubas |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Paris 12 |
Résumé
La psychose oblige à repenser le ''sujet'' depuis Descartes jusqu'à la phénoménologie de Husserl et Heidegger. Les oeuvres de Binswanger révèlent à partir du ''pathologique'' le fond originaire intersubjectif et intercorporel, de toute ''ipséité''. Binswanger se réfère à Husserl dès 1922 puis prioritairement aux oeuvres de Heidegger, notamment ''Sein und Zeit''. Il ''revient'' enfin à Husserl dans ses derniers textes. L'inspiration heideggerienne permet de passer du sujet transcendantal à l'''être-au-monde'' des psychotiques. Toutefois, contre Heidegger, Binswanger insiste sur l'intersubjectivité, la ''nostrité'' (''Wirheit'') et oppose l'amour au souci. Le ''retour'' à Husserl questionne l'intentionnalité du sujet transcendantal, opère une distinction entre ''ego'' empirique, ''ego'' transcendantal et ''ego'' pur, et pense surtout à nouveau frais la dimension de l'''alter ego''. Une phénoménologie de l'intimité (''Heimat'') devient possible, qu'éclaire une référence privilégiée au concept de l'''Entre'' de Bin Kimura.