Thèse soutenue

De la révolte à l'engagement : essai sur l'idée de justice chez Albert Camus
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Auteur / Autrice : Cheikh Diop
Direction : Papa Samba Diop
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Paris 12

Résumé

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Cette présente étude a pour objet d'éclairer la nature et la finalité de la justice camusienne. L'examen de cette question a montré la nécessité de rendre compte au préalable de l'itinéraire spirituel de Camus qui va de l'absurde à l'engagement en passant par la révolte. Pour notre auteur, l'existence est absurde, parce qu'elle met en conflit la conscience humaine et le monde. Cette confrontation est à l'origine de l'injustice métaphysique. Face à cette dernière, l'homme se révolte et réclame la justice, c'est-à-dire son unité avec le monde. Il proteste ainsi contre l'autorité abusive de Dieu et de celle des hommes. Mais en voulant parvenir à l'absolu, cette protestation devient meurtrière et transforme l'homme en bourreau. Pour éviter cette tyrannie, Camus invite à la "pensée de Midi". La "pensée de Midi" est la pensée qui ne pousse rien au bout, ne recherche pas l'absolu, ni l'idéal. Elle se veut mesurée, relative et modérée. C'est l'ensemble de ces déterminations qui rendent ces actions justes car la justice n'est rien d'autre que l'acceptation et la reconnaissance de manière permanente de la modestie et des limites de la condition humaine. On peut dire même qu'il n'y a pas de justice, il n'y a que des limites.