Cristallisation des caoutchoucs chargés et non chargés sous contrainte : effet sur les chaînes amorphes
Auteur / Autrice : | Jeanne Marchal |
Direction : | Jacques Rault, Pierre-Antoine Albouy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Nous avons étudié les propriétés de cristallisation sous traction du 1. 4 poly-cis-isoprène naturel (CN) en fonction de la température, du taux de réticulation et du pourcentage de charge ajoutée (noir de carbone). Le taux de cristallinité a été mesuré par diffraction X et l’orientation des chaînes polymères dans la phase amorphe par RMN du deutérium. Nous avons pu établir que l'hystérésis mécanique observée lors d'un cycle de traction était essentiellement due au phénomène de cristallisation sous traction. Dans le cas des échantillons non chargés, le début de la cristallisation se traduit par un adoucissement de la contrainte; ceci est observé jusqu'à une cristallinité de 15% environ, au-delà de laquelle on observe au contraire un durcissement apparaissant à une extension critique qui varie selon le matériau et les adjuvants contenus dans le caoutchouc. Durant la phase de décharge, on observe fréquemment une instabilité géométrique correspondant à la séparation macroscopique d'une phase amorphe et d'une phase semi-cristalline (« striction inverse») ; cet effet a été étudié en détail. Il est vraisemblable que le même phénomène de micro-striction se produise localement dans les matériaux où la striction inverse n'est pas visible. Dans le cas des matériaux chargés, seule la phase de durcissement est visible. La quantité d'énergie dissipée H liée à l'hystérésis mécanique n'est fonction que du taux de cristallinité maximale χmax atteint durant le cycle. Nous avons montré que la composante viscoélastique de cette hystérésis est faible (Hvisco<10% lorsqu'il y. A cristallisation) : la résistance à la rupture de ces matériaux est dons essentiellement due à la cristalisation sous contrainte. Nous avons en outre pu établir que dans les matériaux chargés, l'effet de durcissement dû à la cristallisation était fortement amplifié par la présence des charges. Dans le cas de matériaux non chargés, la RMN a permis de mettre en évidence la relaxation des chaînes due à la cristallisation: ce phénomène est observé y compris dans la phase de durcissement. Des études complémentaires ont été menées sur d'autres types d'élastomères; polybutadiène. Polybutadiène, polychloroprène, butyl. . . Le lien entre renforcement et cristallisation a pu également y être mis en évidence.