Développement d'un nouveau modèle de point de scission basé sur des ingrédients microscopiques
Auteur / Autrice : | Sophie Heinrich |
Direction : | Jean-Luc Sida |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La fission des noyaux est un phénomène extrêmement complexe et un modèle réaliste décrivant l'ensemble du processus n'existe pas encore à l'heure actuelle. Ce travail porte sur la description théorique des distributions de fragments de fission, en masse, charge, énergie et déformation. Il s'agit de réactualiser et d'enrichir le modèle de point de scission de B. D. Wilkins. Nous voulons tester si un modèle statistique, appliqué au point de scission et utilisant les résultats des calculs microscopiques modernes, permet une description quantitative des distributions des fragments de fission. Nous calculons les surfaces d'énergie disponible au point de scission, en fonction de la déformation des fragments. Ces surfaces sont obtenues à partir de calculs microscopiques Hartree-Fock-Bogoliubov contraints, qui assurent un traitement réaliste de la variation du potentiel de chaque fragment en fonction de sa déformation. La pondération statistique est décrite par les densités de niveaux des fragments. Nous nous attachons à éviter autant que possible d'inclure des paramètres empiriques dans notre modèle. Le choix de la distance entre les fragments au point de scission est discuté sur la base des configurations de scission obtenues dans les calculs dynamiques totalement microscopiques. La confrontation de nos résultats avec les données expérimentales, sur la base d'une large systématique, est très satisfaisante et nous amène à analyser les capacités et les limites de notre approche. Nous proposons diverses voies d'amélioration, notamment par l'ajout d'éléments de dynamique.