Etude des mécanismes de formation et de croissance des films passifs formés sur les alliages Fe-Ni et Fe-Cr
Auteur / Autrice : | Muriel Bouttemy |
Direction : | Gérard Lorang |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Chimie |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne) |
Résumé
Ce mémoire de thèse est consacré à l'étude des mécanismes de formation et de croissance des films oxydés par voie sèche (natifs ou sous faisceau d'électrons) et par voie aqueuse (films anodiques de passivation en solution borate de pH 9,2) sur les alliages Fe-Ni (25, 50 & 75 at. % Ni) et Fe-Cr (5 à 30 at. % Cr). La caractérisation des films (composition élémentaire et chimique, répartition en profondeur, épaisseur) est réalisée par des techniques électrochimiques (réduction cathodique) et spectroscopiques associées à l’abrasion ionique (AES, XPS). Notre approche quantitative en AES a permis d’accéder aux modifications de composition et d’épaisseur produites par le vieillissement des films jusqu'à l'état (pseudo) stationnaire et d'interpréter les mécanismes responsables. La croissance des films passifs anodiques se différencie de celle des films d'oxydation sèche par les réactions superficielles de dissolution, d'hydratation et d'hydroxylation superficielle qui peuvent devenir limitantes (Fe-Ni). On distingue : (1) Une étape de formation thermodynamique et rapide (oxydation préférentielle du fer ou du chrome selon les alliages) ; (2) Une croissance lente du film contrôlée par la migration sous champ électrique (Cabrera-Mott) des cations Fe2,3+et Cr3+ (Fe-Cr) ou des anions O2- (Fe-Ni) ; (3) Les couches oxydées internes enrichies en fer (Fe-Ni) ou chrome (Fe-Cr) agissent comme une barrière de diffusion ralentissant ou bloquant (Fe-Ni) la croissance (Macdonald) ; (4) L'épaississement et l'efficacité de cette couche barrière augmentent aux teneurs croissantes en fer (Fe-Ni) ou en chrome (Fe-Cr) des alliages qui deviennent ''inoxydables'' au-delà de 15 at. % Cr.