Etude biochimique et structurale de l'éjection de l'ADN de SPP1
Auteur / Autrice : | Sophie Lhuillier |
Direction : | Paulo Tavares |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Les bactériophages à queue ainsi que les virus herpès présentent des mécanismes moléculaires d'assemblage similaires. Le génome viral est encapsidé à travers un pore portal situé à un sommet spécialisé d'une procapside préalablement constituée. Pour empêcher le relargage de l'ADN le canal portal doit être rapidement fermé. Dans le cas du bactériophage SPP1 qui infecte Bacillus subtilis les protéines gp15 et gp16 se fixent sur la protéine portale gp6. La protéine gp16 ferme le canal portal. Lors de l'infection, le bactériophage SPP1 reconnaît le récepteur YueB à la surface de B. Subtilis. Afin de mettre en place un système d'éjection in vitro de l'ADN de SPP1 nous avons purifié l'ectodomaine du récepteur YueB. Ce domaine est un dimère soluble formant une fibre allongée. Il se fixe au niveau de la fibre caudale de la queue de SPP1 et provoque l'éjection de l'ADN du phage. Nous avons également produit et purifié la protéine gp16 biologiquement active. Gp16 est un monomère. Elle a été produite en milieu enrichi aux isotopes 13C-15N et deutéré pour des analyses de RMN. L'attribution des résonances de la protéine s'est avérée être un cas particulèrement complexe mais nous a permis de proposer un modèle de repliement comprenant une petite hélice α et sept brins β parmi lesquels trois forment un feuillet. Une structure affinée de gp16 superposée aux structures à basses résolutions obtenues aux différentes étapes de la vie de SPP1 permettra de comprendre le maintien du génome dans la capside virale lors de l'assemblage puis sa libération dans la cellule hôte au moment de l'infection.