Hétérogénéités structurales d'un polymère vitreux après déformation plastique
Auteur / Autrice : | Frédéric Casas |
Direction : | Christiane Alba-Simionesco |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Chimie |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne) |
Mots clés
Résumé
Les verres sont des matériaux amorphes dont la structure est désordonnée. Selon toutes les hypothèses, le verre est hétérogène, c'est-à-dire qu'il existe des zones distinctes du matériau qui sont plus ou moins denses ou dont le temps de relaxation est plus ou moins lent. Si des hétérogénéités dites dynamiques ont bien été observées, il existe, pour le moment, aucune preuve structurale des ces hétérogénéités. Notre objectif consiste à extraire des longueurs caractéristiques du verre. Pour cela, l'état vitreux et sa structure sont perturbés par l'application d'une déformation mécanique. Pour atteindre de larges déformations, le matériau choisi est un polymère. Après la déformation, une analyse structurale fait apparaître une longueur caractéristique de 10nm. En dessous de cette taille, la déformation n'est plus affine mais ses effets se poursuivent jusqu'à l'échelle du monomère. La déformation permet donc de déterminer une taille caractéristique du verre qui pourrait être associée aux hétérogénéités supposées responsable du pic Boson. Des mesures calorimétriques et dynamiques ont également montré que le stockage d'énergie mécanique (contraintes internes) au cours de la déformation a lieu à l'échelle de quelques monomères. L'étude comparée du vieillissement et des contraintes internes semble indiquée que ces deux effets sont un même phénomène mais opposé. Les contraintes internes bloquent le vieillissement et permettent d'obtenir un état qui semble plus jeune. Cependant, cet état n'est pas par sa structure celui du verre rajeunit. C'est un nouvel état atteint par la métamorphose du verre.