Les grandes familles athéniennes à l'époque archaïque
Auteur / Autrice : | Antoine Pierrot |
Direction : | Pierre Carlier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et archéologie des mondes anciens |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Résumé
On trouve, à partir d’Aristote, la tradition selon laquelle il aurait existé à Athènes, avant Solon, une oligarchie d’Eupatrides contrôlant l’essentiel des pouvoirs politiques (Aréopage, archontat, phylobasileis). Cette tradition n’est pas une invention du IVe siècle : le mot «eupatride» apparaît dès l’époque archaïque dans un sens clairement social (inscriptions et scolion). La richesse était également présentée par Aristote comme une condition d’accès à l’oligarchie dès avant Solon. L’analyse du matériel funéraire attique pendant les Âges obscurs confirme l’existence d’une hiérarchisation très ancienne de la société. Au-delà du droit à la nécropole, l’appartenance à l’élite se manifeste dans les rites funéraires par l’utilisation de marqueurs sociaux : armes, diadèmes, vases utilisés comme sèmata, orientalia, Opferrinnen, kouroï. Il serait par ailleurs réducteur de voir dans les luttes politiques du VIe siècle la revanche des «parvenus» contre les Eupatrides identifiés aux génè «sacerdotaux» : la prosopographie montre qu’on a surestimé l’importance des prêtrises héréditaires dans ces conflits et dans la définition même des Eupatrides, dont les origines étaient vraisemblablement assez diverses.