Vérité et jugement : Ostad Elahi, juge et philosophe iranien (1895-1974)
Auteur / Autrice : | Soudabeh Moghtader-Marin |
Direction : | Jean-Pierre Poly, James Winston Morris |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire du droit et des institutions |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Paris 10 en cotutelle avec University of Exeter (GB) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ostad Elahi est né en Perse en 1895 dans la province de Kermanshah. Héritier de la tradition mystique kurdo-persane Ahl-e Haqq, Ostad Elahi se consacre dans un premier temps à l'ascèse et à la contemplation avant d'entrer dans la vie active et de se consacrer à la magistrature. Ostad Elahi s'insère dans la vaste entreprise de réformes poursuivie par Reza Shah et visant à moderniser et à centraliser l'ensemble des institutions du pays, notamment celle de la justice. Il rejoint le nouveau Ministère de la Justice, structuré à la française et qui vient de retirer officiellement aux juges religieux l'essentiel de leurs fonctions judiciaires et notariales. Ostad Elahi débute sa carrière en tant que juge de paix en 1934 et termine son parcours, à l'issue d'une trentaine d'années passées au sein des juridictions des différentes régions de l'Iran, en tant que Président de la Cour d'appel et de la Cour d'assises de la province du Mazandaran. Il aura exercé ses fonctions, durant cette période, tantôt au parquet comme procureur général tantôt au siège et aura appliqué un droit mixte, mélange du droit imamite et des divers Codes Napoléon. Parallèlement à sa carrière de juge, Ostad Elahi, en tant que philosophe, a poursuivi ses recherches notamment dans le domaine de la métaphysique, de l'éthique et de la philosophie du droit ; sa pensée reflète de façon intéressante les éléments de la tradition gréco-islamique et une appréhension du droit dégagée d'une vision littéraliste.